Écoutez “Dio vi salvi Regina”, le splendide hymne marial adopté par les Corses
Jésus offre son coeur à sainte Mechtilde de Hackeborn (1241-1298)
Maîtresse d'études au monastère cistercien d'Helfta (Allemagne, Saxe), Mechtilde est l'une des grandes figures spirituelles du XIIIe siècle. Apôtre du Sacré-Cœur, ses expériences mystiques témoignent d'une union merveilleuse avec Jésus.
Un jour, alors qu'elle est sur le point de communier, le Christ lui apparaît, environné d'une lumière surnaturelle. Il pose « ses mains dans les siennes » puis lui montre sa poitrine.
A cet instant, Jésus lui tend son cœur comme « une coupe d'or merveilleusement ciselée », en disant : « Par mon Coeur divin, tu me loueras toujours. Va, offre à tous mes fidèles le breuvage de vie contenu dans mon Cœur. Il les plongera dans une bienheureuse ivresse. »
Mechtilde, ravie de cette apparition, se souvient alors de ce que le Christ lui avait dit peu avant : « Je vais te donner mon Coeur. Tu l'auras toujours avec toi [...]. Je te le donne aussi comme maison de refuge, afin qu'à l'heure de ta mort, il ne s'ouvre devant toi d'autre chemin que celui de mon Cœur, où tu viendras reposer à jamais. »
Margot Schmidt, « Mechtilde de Hackeborn , Dictionnaire de spiritualité ascétique et mystique, vol. 10, Paris, Beauchesne, 1980 », p. 873-877. François Marxer, « Mechtilde de Hackeborn (sainte, cistetrcienne, visionnaire, 1241/42, Helfta, 1299 », dans Les Femmes mystiques. Histoire et dictionnaire, sous la direction d'Audrey Fella, Paris, Robert Laffont, collection Bouquins, 2013, p. 715-717.
La consécration mariale, un pas sûr vers le Ciel
Chacun de nous est appelé à la sainteté. Chacun de nous a une vocation unique... ou plusieurs vocations. Un but particulier selon le dessein de Dieu.
Il y a plusieurs années, je me suis consacrée à Jésus par l'intermédiaire du Cœur Immaculé de Marie. Ce faisant, je me suis consacrée à la sainteté, au discernement de la volonté de Dieu à mon égard et à la possibilité pour notre Sainte Mère de se servir de moi comme elle le souhaite. Je renouvelle cette consécration chaque année pour me rappeler les vœux de mon baptême et pour redynamiser mes efforts en vue d'atteindre mon but.
Je précise que ce type de consécration n'est pas la vie consacrée d'un frère, d'un moine, d'une sœur ou d'une moniale, mais une consécration solennelle à la sainteté et à la volonté d'amener d'autres personnes à la sainteté. Et en m'alignant sur la volonté de Dieu, je reçois plus pleinement ses grâces et sa protection.
Le jour de la fête de la Nativité de Marie, ma famille célèbre avec moi le renouvellement de ma consécration annuelle à Jésus par Marie. Je me sens non seulement entourée de l'amour maternel et de la protection de Marie, mais aussi portée par les prières et la bonne volonté de mes proches.
Lorsque nous baptisons nos enfants, nous faisons le premier pas pour les amener au Christ et au don de la vie éternelle. Nous marquons l'appartenance de nos enfants au Christ. En tant que parents et parrains responsables, nous poursuivons ce chemin avec nos enfants, en les éduquant dans la foi par nos paroles et nos actes.
Savez-vous que vous pouvez également consacrer vos enfants à Jésus ? Il m'a fallu quelques années après ma propre consécration pour réaliser que je pouvais partager ce don étonnant avec mon enfant. Aujourd'hui, je considère qu'il s'agit d'une étape essentielle et nécessaire que tous les parents peuvent franchir.
Nous ne pouvons pas protéger nos enfants de tout le mal qui existe dans le monde... par nous-mêmes. Ils ont absolument besoin d'une armure pour les batailles spirituelles qui les attendent. Nous insistons pour qu'ils portent des ceintures de sécurité et des casques de vélo. Ils devraient également être consacrés à Jésus !
L'Église catholique affirme que les parents ont autorité sur leurs enfants, même sur les enfants adultes. Vous pouvez donc consacrer vos enfants à tout moment. Il n'est pas nécessaire d'organiser un événement complexe ou même d'avoir vos enfants présents
Une minute avec Marie - Charla Misse
À méditer ...
Se connaître soi-même pour connaître Dieu
Pour atteindre à l’humilité, on ne peut rien trouver de plus direct ni de mieux adapté que la rencontre de soi-même dans la vérité. Il suffit pour cela de ne rien dissimuler, de chasser l’esprit de tricherie, de se placer face à soi-même sans se laisser détourner.
Se regardant ainsi, à la lumière de la vérité, l’âme ne découvrira-t-elle pas qu’elle est dans « la région de la dissemblance » ? Alors, soupirant tristement, car sa réelle misère ne saurait plus lui demeurer cachée, ne s’écriera-t-elle pas vers le Seigneur, avec le prophète : « Dans ta vérité, tu m’as rendu humble » (Ps 118,75 Vg) ? Et comment ne se sentirait-elle pas pénétrée d’humilité, quand elle se connaît en toute vérité ? Car l’âme se perçoit sous le poids du péché (…) aveugle, repliée sur elle-même, sans force, sujette à de multiples erreurs, exposée à mille dangers, alarmée par mille craintes, anxieuse pour mille problèmes, en butte à mille soupçons, préoccupée par mille besoins, avec un penchant pour le vice et une impuissance pour la vertu.
Pourra-t-elle avoir encore un regard hautain et tenir sa tête haute ? Quand la souffrance se fait perçante comme une épine, n’est-ce pas vers celle-ci que l’âme se tournera ? Je veux dire qu’elle se tournera du côté des larmes, se tournera du côté des pleurs et des gémissements, se tournera vers le Seigneur et criera avec humilité : « Guéris mon âme, car j’ai péché contre toi » (Ps 40,5). À peine se sera-t-elle tournée vers le Seigneur que l’âme recevra la consolation, puisqu’il est, lui, « le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation » (2 Co 1,3). (…) Suite à pareille expérience, Dieu se manifeste comme Sauveur. (…)
Aussi, te connaître toi-même sera une étape pour reconnaître Dieu. Par le renouvellement en toi de son image, lui-même deviendra visible. En effet, lorsque, le visage sans masque, tu réfléchiras comme dans un miroir la gloire du Seigneur, tu seras transformé en cette même image, toujours plus nette et claire, comme il convient à l’action de l’Esprit de Dieu (cf. 2 Co 3,18).
Saint Bernard (1091-1153)
« Si tu avais reconnu ce qui donne la paix ! » (Lc 19,42)
« Il a les oreilles pleines de bruits terrifiants et en pleine paix il soupçonne des pièges. » (Jb 15-21 Vg) Rien au contraire n’est plus heureux qu’un cœur simple parce que, en ne se manifestant à autrui que par l’innocence, il n’a rien à redouter d’autrui. Il est en effet dans sa simplicité comme dans une puissante citadelle. Et il ne s’inquiète pas d’avoir à souffrir des autres ce qu’il n’a pas souvenance d’avoir fait lui-même. De là cette sage parole de Salomon : « La crainte du Seigneur donne une ferme assurance. » (Pr 14,26) Il dit encore : « Une âme en sécurité est comme un banquet continuel. » (Pr 15,15) Telle une nourriture qui se renouvelle sans cesse, telle est, en effet, la paix de la sécurité.
Un esprit dévié, au contraire, est toujours en travail : ou bien il machine de mauvais coups contre les autres, ou bien il redoute pour lui-même ceux des autres. Et tout ce qu’il imagine contre son prochain, il a peur que son prochain ne l’imagine contre lui. De tous côtés des soupçons, de tous côtés des alarmes. Se souvient-il d’une personne, c’est quelqu’un, il en est sûr, qui lui veut du mal. Manquer de la paix de la sécurité, c’est donc bien avoir des oreilles pleines de bruits terrifiant.
Et puis, regardez un homme de ce genre, celui qu’il vous plaira : il arrive souvent que son prochain lui parle avec simplicité, sans arrière-pensée hostile. Mais lui, en pleine paix, il soupçonne un piège, car celui qui n’agit jamais qu’avec ruse ne conçoit pas qu’on puisse agir à son égard avec simplicité. (…) « Il ne croit pas pouvoir revenir des ténèbres à la lumière, lui qui de tous côtés ne voit autour de lui que l’épée. » (Jb 15,22 Vg) Il croit être entouré de pièges qui vont le frapper et il perd l’espérance de son salut.
Saint Grégoire le Grand (v. 540-604)
« Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants »
La chair est précieuse aux yeux de Dieu, il la préfère entre toutes ses œuvres, donc ce serait normal qu'il la sauve... Ne serait-ce pas absurde que ce qui a été créé avec tant de soin, ce que le Créateur considère comme plus précieux que tout le reste, cela retourne au néant ?
Quand un sculpteur ou un peintre veulent que les images qu'ils ont créées demeurent afin de servir leur gloire, ils les restaurent lorsqu'elles sont abîmées. Et Dieu verrait son bien, son œuvre, retourner au néant, ne plus exister ? Nous appellerions « ouvrier de l'inutile » celui qui bâtirait une maison pour la détruire ensuite ou qui la laisserait s'abîmer quand il peut la remettre debout. De la même façon, n'accuserions-nous pas Dieu de créer la chair inutilement ? Mais non, l'Immortel n'est pas ainsi ; celui qui par nature est l'Esprit de l'univers ne saurait être insensé !... En vérité, Dieu a appelé la chair à renaître et il lui a promis la vie éternelle.
Car là où on annonce la Bonne Nouvelle du salut de l'homme, on l'annonce aussi pour la chair. Qu'est-ce que l'homme en effet, sinon un être vivant doué d'intelligence, composé d'une âme et d'un corps ? L'âme toute seule fait-elle l'homme ? Non, c'est l'âme d'un homme. Appellera-t-on « homme » le corps ? Non, on dit que c'est un corps d'homme. Si donc aucun de ces deux éléments n'est à lui seul l'homme, c'est l'union des deux qu'on appelle « l'homme ». Or c'est l'homme que Dieu a appelé à la vie et à la résurrection : non pas une partie de lui, mais l'homme tout entier, c'est-à-dire l'âme et le corps. Ne serait-ce donc pas absurde, alors que tous deux existent selon et dans la même réalité, que l'un soit sauvé et pas l'autre ?
Saint Justin (v. 100-160), philosophe, martyr
LA RÈGLE DE SAINT-BENOÎT