Sainte Marguerite Marie Alacoque
16 OCTOBRE
Marguerite-Marie Alacoque, née d’une famille honorable dans un bourg du diocèse d’Autun, donna dès son enfance des signes de sa sainteté future. Brûlant d’amour pour la Vierge Mère de Dieu et pour l’auguste sacrement de l’Eucharistie, la jeune adolescente voua à Dieu sa virginité ; Avant toute chose, elle s’efforce de réaliser dans sa vie l’exercice des vertus chrétiennes. Elle a le plaisir de dépenser des heures dans les prières et dans la méditation sur les choses du ciel. Elle était humble et patiente dans l’adversité. Elle a exercé la pénitence physique. Elle a montré sa charité envers son prochain, en particulier les pauvres. Par tous les moyens dans les limites de son pouvoir, elle s’employa avec diligence à imiter les plus saints exemple a laissé par notre divin Rédempteur.
Entrée dans l’Ordre de la Visitation, elle commença aussitôt à resplendir du rayonnement de la vie religieuse. Elle fut gratifiée par Dieu d’un don d’oraison très élevée, d’autres faveurs spirituelles et de visions fréquentes. La plus célèbre fut celle où, tandis qu’elle priait devant le Saint-Sacrement, Jésus se présenta lui-même à sa vue, lui montra, sur sa poitrine ouverte, son Divin Cœur tout embrasé et entouré d’épines et lui ordonna de faire en sorte, en raison d’un tel amour et pour réparer les outrages des hommes ingrats, qu’un culte public fût institué en l’honneur de son Cœur ; il promettait en retour de grandes récompenses puisées dans le trésor céleste. Lorsque, par l’humilité, elle a hésité d’entreprendre une telle tâche, son Sauveur très aimant l’a encouragé. En même temps, il a désigné Claude de la Colombière, un homme de grande sainteté, comme celui qui pourrait la guider et l’aider. Notre Seigneur l’a également conforté avec l’assurance qu’une très grande bénédiction s’étendrait sur l’Eglise grâce au culte de son divin Coeur.
Marguerite s’est ardemment dépensée à accomplir l’ordre du Rédempteur. Vexations, insultes ne lui manquèrent pas de la part de certains qui maintenaient qu’elle faisait l’objet d’aberrations mentales. Elle a non seulement porté ces souffrances patiemment, elle a même tiré profit, s’offrant elle-même dans l’angoisse et les douleurs comme une victime agréable à Dieu, supportant toute ces choses comme un moyen plus sûr de réaliser son but. Très estimée pour la perfection de sa vie religieuse et chaque jour plus unie au céleste Époux par la contemplation des réalités éternelles, elle s’envola vers lui, en la quarante-troisième année de son âge, l’an 1690 de la Rédemption. Elle fut glorifiée par des miracles ; Benoît XV l’inscrivit parmi les saints et Pie XI étendit son Office à l’Église universelle.
Marguerite-Marie Alacoque, messagère du Sacré Cœur de Jésus
Nous fêtons le 16 octobre sainte Marguerite-Marie Alacoque. C'est à elle que nous devons la dévotion universelle au Sacré Coeur de Jésus. Elle trouve son origine dans ses visions dont elle a eut la grâce au XVIIe siècle à Paray-le-Monial. Retour sur l’histoire de cette sainte d’exception et sur les messages qu’elle reçut de Jésus en personne.
Qui est sainte Marguerite-Marie Alacoque?
Marguerite Alacoque est une jeune fille pieuse de Verosvres, en Charolais, qui nait en 1647. Très tôt, elle fait vœu de consacrer sa pureté à la Sainte Vierge. Tombant un jour gravement malade, elle maintient ce vœu en priant la mère de Dieu de la guérir pour lui permettre de prendre l’habit des religieuses. Chose qu’elle fait en entrant, en 1671, au monastère de la Visitation-Sainte-Marie, à Paray-le-Monial. C’est ici que sa vie de pieuse jeune fille est bouleversée : elle va devenir messagère du Christ.
Quel message reçoit-elle ?
En 1673, le Sacré Cœur de Jésus lui apparaît pour la première fois. Elle aura le grand privilège de le contempler trois fois encore. On ne compte pourtant que trois « grandes apparitions » et les trois messages délivrés à cette occasion :
1ère apparition : Jésus, gardant Marguerite-Marie de longs moments contre sa poitrine, lui fait découvrir « les merveilles de Son amour ». Plongeant le cœur de Marguerite-Marie dans le sien, Il le rend tout embrasé de l’ardente charité envers les âmes à sauver.
2e apparition : Jésus lui apparaît, ardent comme un soleil, pleurant l’ingratitude des hommes après les douleurs endurées pour eux. Il demande alors deux actes réparateurs envers son divin Cœur, à savoir la communion tous les premiers vendredis du mois, et l’heure d’adoration chaque jeudi soir, en mémoire de son agonie à Gethsémani.
3e apparition : ce sont les mêmes douleurs qui avaient été évoquées dans la deuxième apparition :
« Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour. Et pour reconnaissance je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris qu’ils ont pour moi dans ce Sacrement d’amour. Mais ce qui m’est encore le plus sensible est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés qui en usent ainsi ».
Jésus demande alors d’instaurer une fête pour son Sacré Cœur, ce que Pie IX répandra dans toute l’Église catholique en 1856 seulement. Cette fête a pour but de réparer les outrages commis envers la sainte Eucharistie et le Sacré Cœur.
Les promesses de Jésus
À ceux qui suivront ces recommandations, et cette dévotion des jeudis et des premiers vendredi du mois, Jésus promet beaucoup de grâces :
- Je leur donnerai toutes les grâces nécessaires dans leur état.
- Je mettrai la paix dans leur famille.
- Je les consolerai dans toutes leurs peines.
- Je serai leur refuge assuré pendant la vie et surtout à la mort.
- Je répandrai d’abondantes bénédictions sur toutes leurs entreprises.
- Les pécheurs trouveront dans mon Cœur la source et l’océan infini de la miséricorde.
- Les âmes tièdes deviendront ferventes.
- Les âmes ferventes s’élèveront à une grande perfection.
- Je bénirai même les maisons où l’image de mon Cœur sera exposée et honorée.
- Je donnerai aux prêtres le talent de toucher les cœurs les plus endurcis.
- Les personnes qui propageront cette dévotion auront leur nom écrit dans mon Cœur, et il n’en sera jamais effacé.
- Je te promets, dans l’excès de la miséricorde de mon Cœur, que mon amour tout puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis, neuf fois de suite, la grâce de la pénitence finale, qu’ils ne mourront point dans ma disgrâce, ni sans recevoir les sacrements, et que mon Cœur se rendra leur asile assuré à cette heure dernière
Source - Aleteia