Sainte Louise de Marillac

Veuve et cofondatrice des : « Filles de la Charité »

15 mars

La date de célébration de la fête de Sainte Louise de Marillac (15/03), tombant toujours durant le Carême, temps liturgique pas très recommandé pour la célébration des solennités, elle a été déplacée, par sa Congrégation F.D.L.C., par Décret du 4 janvier 2016, au 9 mai, date de sa béatification.
Dans le Calendrier liturgique universel de l’Église, la fête, actuellement, reste au 15 mars.

Louise de Marillac, naît le 12 août 1591, à Ferrières-en-Brie où elle fut baptisée avant que son père, dont elle était la fille naturelle, ne s'installât à Paris. Après que son père se fut remarié, avec Antoinette La Camus (12 janvier 1595), elle fut mise, en 1602, en pension chez les Dominicaines du monastère royal Saint-Louis de Poissy où Louis de Marillac avait une tante religieuse ; elle fut ensuite confiée à un petit pensionnat, chez une bonne fille dévote, avec d’autres demoiselles, où elle fut initiée aux travaux ménagers et à la peinture.

Après la mort de son père (25 juillet 1604), Louise de Marillac avait songé à devenir capucine, mais elle fut refusée par le provincial des Capucins, Honoré de Champigny.
Le 6 février 1613, on lui fit épouser, à la paroisse Saint-Gervais de Paris, un secrétaire des commandements de Marie de Médicis, Antoine Le Gras, écuyer, homme de bonne vie, fort craignant Dieu et exact à se rendre irréprochable, dont, le 18 octobre 1613, lui naîtra un fils, Pierre-Antoine, qu'elle élèvera, à partir de 1619, avec les sept enfants d'une de ses cousines défunte.

Mélancolique, inquiète et scrupuleuse, Louise de Marillac était sans cesse agitée par le doute sur elle-même que Jean-Pierre Camus, son directeur spirituel, avait beaucoup de mal à apaiser. Son angoisse grandit encore lorsque son mari tomba malade d’un mal que l’on jugeait incurable et dont elle se croyait la cause pour n’être pas entrée en religion.
Le 4 juin 1623, jour de la Pentecôte, elle était à la messe, à Saint-Nicolas-des-Champs, lorsque, en un instant, elle fut libérée de ses doutes : « Je fus avertie que je devais demeurer avec mon mari et qu’un temps viendrait où je serai en état de faire vœu de pauvreté, chasteté et obéissance, et que ce serait avec des personnes dont quelques-unes feraient le semblable... »

Vers la fin de 1624, elle se mit sous la direction de saint Vincent de Paul qui s’était fait longtemps prier pour accepter. Après la mort de son mari, le 21 décembre 1625, elle fit vœu de viduité et mena dans le monde une vie toute religieuse où elle conjuguait, avec un règlement très strict, la prière et le secours des pauvres, sans cesser d'être attentive à l'éducation de son fils. Elle s’installa rue Saint-Victor, tout près du collège des Bons-Enfants que Mme de Gondi venait de donner à Vincent de Paul qui l’employait dans les Charités, ces groupements de dames et de filles pour l’assistance des malades dans les paroisses et les visites à domicile.

En 1628, lorsque son fils fut entré au séminaire Saint-Nicolas-du-Chardonnet, elle disposa davantage de temps pour se consacrer aux œuvres et Vincent de Paul la chargea de surveiller les Charités, de modifier leur règlement et de visiter celles des provinces. Elle n’eut aucun mal à persuader Vincent de Paul que les Dames associées ne pouvaient rendre aux malades les services pénibles qu’exigeait leur état, et qu’il fallait songer à réunir des personnes zélées pour se dévouer entièrement à l’œuvre sans autres devoirs et préoccupations au dehors. C’est ainsi que naquirent les Filles de la Charité.

Jusqu'à sa mort (15 mars 1660), elle gouverna les Filles de la Charité pour qui elle rédigea trois règlements successifs.

Son corps repose à Paris, au 140 rue du Bac, dans la Chapelle Notre Dame de la Médaille Miraculeuse, où il y a aussi le corps de sainte Catherine Labourée et le cœur de saint Vincent de Paul.

Louise de Marillac fut béatifiée le 9 mai 1920 par Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922) et canonisée le 11 mars 1934 par Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939).