José Aparicio Sanz et ses 232 compagnons

Martyrs de la Guerre Civile Espagnole
(1936-1939)

11 mars

Fruit du grand Jubilé de l'An 2000, cette béatification du 11 mars 2001 est la première du nouveau siècle et du nouveau millénaire. Jamais autant de serviteurs de Dieu n'ont été béatifiés à la fois. (Il faut remonter au Bx Pie IX - Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878, en 1867, pour avoir la béatification de 205 martyrs du Japon.) Chaque cause a été étudiée individuellement. Chacun de ces martyrs avait déjà mené une vie sainte digne de béatification avant que le martyr ne vienne couronner leur carrière. L'Église de Valence, suivie par celles de Barcelone et de Lérida, a commencé à instruire les procès de béatification depuis 50 ans déjà. Une masse de documents a été recueillie.
Avant cette béatification, saint Jean Paul II avait déjà célébré 10 béatifications pour des martyrs de la guerre civile espagnole, soit, avec ceux de ce jour, 471 martyrs. A savoir: 4 évêques, 43 prêtres séculiers, 379 religieux, 45 laïcs.

La seconde République instaurée en 1931 amène le "Frente popular" (Front populaire) au pouvoir. Composée de communistes, socialistes et anarchistes, elle est essentiellement anticléricale. Pourtant les évêques ont reconnu au début sa légitimité. Si les violences ne se déclenchent pas tout de suite, néanmoins ce gouvernement révolutionnaire entame d'emblée une persécution juridique : dissolution des ordres religieux et nationalisation de tous leurs biens, approbation du divorce, crucifix retirés des classes.

Après les lois restrictives vient la persécution sanglante avec la "Révolution des Asturies" en 1934 et les martyrs de Turon.
En l'été 1936, les "Rouges", comme on les appelle, (à juste titre car leur but est de faire de l'Espagne un état satellite de la Russie), déclenchent la plus grande persécution religieuse qu'ait jamais connu l'Espagne. Sur la liste noire des personnes à abattre figurent en premier lieu tous les prêtres. A cause de sa brièveté dans le temps et de son intensité, c'est un ouragan révolutionnaire comparable à celui de la Révolution française qui s'abat sur toutes les régions où domine leur influence : incendie de couvents, d'évêchés, d'églises, destruction du patrimoine artistique sacré, bref, de tout ce qui rappelle la religion catholique. Mais les révolutionnaires ne sont pas suivis par tout le peuple ; au contraire, il se produit un sursaut de la conscience nationale.

Une partie de l'armée avec le général Francisco Franco se révolte et crée le "Mouvement national". C'est alors la guerre civile entre "Rouges" et "Nationaux" qui dure de 1936 à 1938. Les révolutionnaires ont vraiment l'intention d'éradiquer l'Église et ils procèdent à des exécutions massives, accompagnées d'une férocité inouïe.
Sont victimes: 13 évêques, 4184 prêtres, 2365 religieux, 283 religieuses, des milliers et des milliers de laïcs. Ils sont vraiment martyrs car ils ont été tués "en haine de la foi", ce ne sont pas des "victimes de guerre", car ils sont pacifiques et ne prennent pas part aux événements, ni des "victimes politiques ", car ils n'ont pas pris partie. (Notons à ce propos que le parti qui soutenait Franco, la "Phalange", influente surtout au début, avait certaines accointances avec les Nazis.). Conscients de mourir pour leur foi, beaucoup criaient « Vive le Christ-Roi! », ce qui n'est pas sans rappeler la guerre des "Cristeros" au Mexique (1926-1929), et tous, avant de mourir, pardonnaient de tout cœur à leurs bourreaux.

La liste de 233 martyrs, élevés le 11 mars 2001 aux honneurs des autels pour avoir professé leur foi et donné leur vie pour elle, est nombreuse : Trente-huit prêtres de l'archidiocèse de Valence, avec un nombreux groupe d'hommes et de femmes de l'Action catholique, provenant également de Valence ; dix-huit Dominicains et deux prêtres de l'archidiocèse de Saragosse ; quatre Frères mineurs franciscains et six Frères mineurs franciscains conventuels ; treize Frères mineurs capucins avec quatre Religieuses capucines et une Augustine déchaussée ; onze Jésuites avec un jeune laïc ; trente-deux Salésiens et deux Filles de Marie Auxiliatrice ; dix-neuf Tertiaires capucins de la Vierge des Douleurs avec une collaboratrice laïque ; un prêtre déhonien ; l'aumônier du Collège La Salle de la Bonanova, de Barcelone, avec cinq Frères des Écoles chrétiennes ; vingt-quatre Carmélites de la Charité; une Religieuse servante ; six Religieuses Scolopes avec deux collaboratrices laïques, ces dernières provenant de l'Uruguay et étant les premières bienheureuses de ce pays latino-américain ; deux Petites sœurs des personnes âgées abandonnées; trois Tertiaires capucines de Notre-Dame des Douleurs ; une Missionnaire clarétienne et, enfin, le jeune Francisco Castelló i Aleu, de l'Action catholique de Lleida.

Les témoignages qui nous sont parvenus parlent de personnes honnêtes et exemplaires, dont le martyr a scellé des vies consacrées au travail, à la prière et à l'engagement religieux au sein de leurs familles, de leurs paroisses ou de leurs Congrégations religieuses. En une phrase, le Saint Père résume ainsi leur sainteté : « Ils vivent en aimant et meurent en pardonnant ».

Comment ne pas nous émouvoir profondément à l'écoute des récits de leur martyre ? En voici quelques-uns.
La vieille Maman Maria Teresa Ferragud, 83 ans, est arrêtée avec ses quatre filles religieuses contemplatives. Le 25 octobre 1936 - fête du Christ-Roi, notons-le! - elle demande à accompagner ses filles au martyre. Et pour les encourager jusqu'au bout, elle veut mourir la dernière: « Mes filles, leur dit-elle, restez fidèles à votre Époux Jésus Christ et ne cédez pas aux flatteries de ces hommes ». Sa mort a tant impressionné les bourreaux, qu'ils s'exclament: "C'est une vraie sainte !".
Le jeune Francisco Castello i Aleu, âgé de 22 ans, est chimiste de profession et membre de l'Action Catholique. Conscient de la gravité du moment, il ne veut pas se cacher mais offre sa jeunesse en sacrifice par amour pour Dieu et pour ses frères, laissant trois lettres, écrites quelques instants avant de mourir, à ses sœurs, à son directeur spirituel et à sa fiancée. Il est un exemple de force, de générosité, de sérénité et de joie.
Le jeune prêtre German Gozalbo, âgé de 23 ans, est fusillé seulement deux mois après avoir célébré sa première messe. Il subit nombre d'humiliations et de mauvais traitements.
Parmi les autres martyrs, citons le plus en vue à l'époque : Pablo Menendez Gonzallo, président de l'Action Catholique de Valence, député provincial pour la région de Valence, journaliste; ou encore un pyrotechnicien que l'Espagne se choisit comme patron des artificiers, etc.

Étonnante cérémonie de béatification, sous un beau soleil printanier précoce inondant la place Saint Pierre et qui a vu dans son assistance beaucoup de témoins encore vivants des événements : notamment un prêtre de 90 ans, Eugenio Laguanda, ayant survécu par miracle au peloton d'exécution après avoir reçu une balle dans la tête, beaucoup de femmes, veuves des martyrs ou leur ancienne fiancée, des enfants de martyrs dont certains ont été choisis pour porter les reliques de leurs parents à l'autel… Enfin, dans les procès de béatifications, ont même témoigné d'anciens bourreaux.

Avant la prière de l'Angélus qui clôtura cette béatification solennelle, saint Jean Paul II déclara encore : « Tournons à présent notre regard vers la Très Sainte Vierge Marie, que la foi nous fait contempler comme Reine des Saints et des Saintes de toute époque et de toute nation. Elle est, en particulier, Mère et Reine des Martyrs, présente auprès d'eux à l'heure de l'épreuve, de même qu'elle demeura sous la Croix auprès de son Fils Jésus. Ces nouveaux bienheureux ont placé leur confiance en Elle, la Vierge fidèle, au cours des moments dramatiques de la persécution. Lorsqu'on les empêcha d'exprimer librement leur foi, ou, par la suite, au cours de leur emprisonnement, pour affronter le moment suprême, ils trouvèrent un soutien constant dans le Saint Rosaire, le récitant seuls ou en petits groupes. Comme cette traditionnelle prière mariale est efficace dans sa simplicité et sa profondeur! Le Rosaire constitue à chaque époque une aide précieuse pour d'innombrables croyants. Qu'il en soit ainsi également pour nous ! ».

 

CHAPELLE PAPALE POUR LA BÉATIFICATION DE 233 SERVITEURS DE DIEU

HOMÉLIE DE JEAN PAUL II

Dimanche 11 mars 2001

Bien-aimés frères et soeurs,

1. "Le Seigneur Jésus-Christ transformera notre corps de misère pour le conformer à son corps de gloire" (Ph 3, 21). Ces paroles de saint Paul, que nous avons écoutées au cours de la seconde lecture de la liturgie d'aujourd'hui, nous rappellent que notre véritable patrie se trouve dans les cieux et que Jésus transfigurera notre corps mortel en un corps glorieux comme le sien. L'Apôtre commente ainsi le mystère de la Transfiguration du Seigneur, que l'Eglise proclame en ce deuxième Dimanche de Carême. En effet, Jésus a voulu donner un signe et une prophétie de sa glorieuse Résurrection, à laquelle nous aussi, nous sommes appelés à participer. Ce qui s'est réalisé en Jésus, notre Tête, doit se compléter en nous, qui sommes son Corps.

Tel est le grand mystère pour la vie de l'Eglise, car il ne faut pas penser que la transfiguration ne se produira que dans l'au-delà, après la mort. La vie des saints et le témoignage des martyrs nous enseignent que si la transfiguration du corps aura lieu à la fin des temps à travers la Résurrection de la chair, celle du coeur doit avoir lieu à présent sur cette terre, avec l'aide de la grâce.

Nous pouvons nous demander: Qui sont les hommes et les femmes "transfigurés"? La réponse est très belle: ce sont ceux qui suivent le Christ dans sa vie et dans sa mort, qui s'inspirent de Lui et se laissent inonder par la grâce qu'Il nous donne; ce sont ceux dont la nourriture est d'accomplir la volonté du Père; ceux qui se laissent guider par l'Esprit; ceux qui n'opposent rien au Royaume du Christ; ceux qui aiment les autres jusqu'à verser leur sang pour eux; ceux qui sont disposés à tout donner sans rien exiger en retour; ceux qui, en peu de mots, vivent en aimant et meurent en pardonnant.

2. C'est ainsi que vécurent et moururent José Aparicio Sanz et ses deux cent trente deux compagnons, assassinés au cours de la terrible persécution religieuse qui frappa l'Espagne au cours des années trente du siècle passé. Il s'agissait d'hommes et de femmes de tout âge et de toute condition: prêtres diocésains, religieux, religieuses, pères et mères de famille, jeunes laïcs. Ils furent assassinés car ils étaient chrétiens, en raison de leur foi dans le Christ, car ils étaient membres actifs de l'Eglise. Tous, avant de mourir, comme il ressort des procès canoniques pour leur déclaration comme martyrs, pardonnèrent de tout coeur leurs bourreaux.

La liste de ceux qui sont élevés aujourd'hui aux honneurs des autels pour avoir professé leur foi et donné leur vie pour elle, est nombreuse: Trente-huit prêtres de l'archidiocèse de Valence, avec un nombreux groupe d'hommes et de femmes de l'Action catholique, pro-venant également de Valence; dix-huit Dominicains et deux prêtres de l'archidiocèse de Saragosse; quatre Frères mineurs franciscains et six Frères mineurs franciscains conventuels; treize Frères mineurs capucins avec quatre Religieuses capucines et une Augustine déchaussée; onze Jésuites avec un jeune laïc; trente-deux Salésiens et deux Filles de Marie Auxiliatrice; dix-neuf Tertiaires capucins de la Vierge des Douleurs avec une collaboratrice laïque; un prêtre déhonien; l'aumônier du Collège La Salle de la Bonanova, de Barcelone, avec cinq Frères des Ecoles chrétiennes; vingt-quatre Carmélites de la Charité; une Religieuse servante; six Religieuses scolopes avec deux collaboratrices laïques, ces dernières provenant de l'Uruguay et étant les premières bienheureuses de ce pays latino-américain; deux Petites soeurs des personnes âgées abandonnées; trois Tertiaires capucines de Notre-Dame des Douleurs; une Missionnaire clarétienne et, enfin, le jeune Francisco Castelló i Aleu, de l'Action catholique de Lleida.

Les témoignages qui nous sont parvenus parlent de personnes honnêtes et exemplaires, dont le martyre a scellé des vies consacrées au travail, à la prière et à l'engagement religieux dans leurs familles, leurs paroisses et leurs Congrégations religieuses. Un grand nombre d'entre elles jouissaient déjà au cours de leur vie d'une réputation de sainteté parmi leurs concitoyens. On peut dire que leur conduite exemplaire fut comme une préparation pour cette profession suprême de la foi qu'est le martyre.

Comment ne pas nous émouvoir profondément à l'écoute des récits de leur martyre? La vieille María Teresa Ferragud fut arrêtée à l'âge de quatre-vingt-trois ans avec ses quatre filles religieuses contemplatives. Le 25 octobre 1936, fête du Christ-Roi, elle demanda à accompagner ses filles au martyre et à être exécutée en dernier afin de pouvoir ainsi les encourager à mourir pour la foi. Sa mort surprit tant ses bourreaux qu'ils s'exclamèrent: "C'est une véritable sainte". Non moins édifiant fut le témoignage des autres martyrs, comme celui du jeune Francisco Castelló y Aleu, âgé de vingt-deux ans, chimiste de profession et membre de l'Action catholique, qui, conscient de la gravité du moment, ne voulut pas se cacher, mais offrir sa jeunesse en sacrifice par amour pour Dieu et pour ses frères, laissant trois lettres, exemple de force, de générosité, de sénérité et de joie, écrites quelques instants avant de mourir, à ses soeurs, à son directeur spirituel et à sa fiancée. Ou encore du jeune prêtre Germán Gozalbo, âgé de vingt-trois ans, qui fut fusillé seulement deux mois après avoir célébré sa première Messe, et subi une infinité d'humiliations et de mauvais traitements.

3. Combien d'exemples de sérénité et d'espérance chrétienne! Tous ces nouveaux bienheureux et de nombreux autres martyrs anonymes payèrent de leur sang la haine de la foi et de l'Eglise qui s'était déchaînée à travers la persécution religieuse et avec l'éclatement de la guerre civile, cette grande tragédie vécue en Espagne au XXème siècle. Au cours de ces terribles années, de nombreux prêtres, religieux et laïcs furent assassinés simplement parce qu'ils étaient des membres actifs de l'Eglise. Les nouveaux bienheureux qui sont élevés aujourd'hui à l'honneur des autels n'étaient pas impliqués dans des luttes politiques ou idéologiques, et ne voulaient pas y entrer, comme le savent bien un grand nombre d'entre vous, qui êtes des membres de leurs familles, et qui participez avec joie à cette béatification. Ils moururent uniquement pour des motifs religieux. Aujourd'hui, à travers cette proclamation solennelle de martyre, l'Eglise désire reconnaître chez ces hommes et ces femmes un exemple de courage et de constance dans la foi, aidés par la grâce de Dieu. Ils sont pour nous des modèles de cohérence avec la vérité professée, et dans le même temps, honorent le noble peuple espagnol et l'Eglise.

Que leur souvenir béni éloigne pour toujours du sol espagnol toute forme de violence, de haine et de ressentiment! Que tous, et en particulier les jeunes, puissent ressentir la bénédiction de la paix dans la liberté: Paix toujours, paix avec tous et pour tous!

4. Très chers frères, en plusieurs occasions, j'ai rappelé le besoin de chérir la mémoire des martyrs. Leur témoignage ne doit pas être oublié. Ceux-ci sont la preuve la plus éloquente de la vérité de la foi, qui sait conférer un visage humain même à la mort la plus violente, et manifeste sa beauté même parmi les souffrances les plus atroces. Il est nécessaire que les Eglises particulières fassent à présent tout leur possible pour ne pas perdre le souvenir de ceux qui ont subi le martyre.

Au début du troisième millénaire, l'Eglise qui marche en Espagne est appelée à vivre un nouveau printemps du christianisme, car elle a été baignée et fécondée par le sang de si nombreux martyrs. Sanguis martyrum, semen christianorum! Le sang des martyrs est semence de nouveaux chrétiens! (Tertullien, Apol. 50, 13: CCL 1, 171). Cette expression, forgée au cours de la persécution des premiers siècles, doit à présent remplir d'espérance vos initiatives apostoliques et vos efforts pastoraux dans la tâche, pas toujours facile, de la nouvelle évangélisation. Pour cela, vous pouvez compter sur l'aide incomparable de vos martyrs. Souvenez-vous de leur courage, "considérant l'issue de leur carrière, imitez leur foi. Jésus-Christ est le même hier et aujourd'hui, il le sera à jamais" (Hb 13, 7-8).

5. Je désire confier à l'intercession des nouveaux bienheureux une intention que vous conservez profondément ancrée dans vos coeurs: la fin du terrorisme en Espagne. Depuis de nombreuses décennies, vous êtes frappés par une terrible série d'actes de violence et d'assassinats qui ont provoqué de nombreuses victimes et de grandes souffrances. A la racine de tant d'événements déplorables, il existe une logique perverse qu'il faut dénoncer. Le terrorisme naît de la haine et l'alimente à son tour, il est profondément injuste et fait croître les situations d'injustice, car il offense gravement Dieu et la dignité et les droits des personnes. L'homme est toujours perdant avec la terreur! Aucun motif, aucune cause ni idéologie ne peuvent la justifier. Seule la paix édifie les peuples. La terreur est l'ennemie de l'humanité.

6. Bien-aimés frères et soeurs dans le Seigneur, la voix du Père nous a dit à nous également dans l'Evangile d'aujourd'hui: "Celui-ci est mon Fils, l'Elu, écoutez-le" (Lc 9, 35). Ecouter Jésus signifie le suivre et l'imiter. La Croix occupe une place très particulière sur ce chemin. Il existe une relation directe entre la Croix et notre transfiguration. Nous rendre semblables au Christ dans la mort est la voie qui conduit à la résurrection des morts, c'est-à-dire à notre transformation en Lui (cf. Ph 3, 10-11). A présent, en célébrant l'Eucharistie, Jésus nous offre son corps et son sang, afin que nous puissions d'une certaine façon avoir un avant-goût ici sur terre de la situation finale, lorsque nos corps mortels seront transfigurés à l'image du corps glorieux du Christ.

Que Marie, Reine des martyrs, nous aide à écouter et à imiter son Fils. A Elle, qui accompagna son Fils divin au cours de son existence terrestre et qui lui demeura fidèle au pied de la Croix, nous demandons de nous enseigner à être fidèles au Christ en tout instant, sans fléchir face aux difficultés; qu'elle nous accorde la même force avec laquelle les martyrs professèrent leur foi. En l'invoquant comme Mère, j'implore sur vous tous ici présents, ainsi que sur vos familles, les dons de la paix, de la joie et d'une ferme espérance.