Veni, redemptor gentium
O Viens, Rédempteur de la Terre

 

  Veni, redemptor gentium

 

Veni, redemptor gentium a été composé par Saint Ambroise de Milan (340-397). La forme actuelle de l'hymne commence en fait par la deuxième strophe d'Ambroise. Le verset d'ouverture original était Intende, qui regis Israel.
La preuve en faveur de la paternité de saint Ambroise est, en partie, due à une mention passagère de la part de saint Augustin. Saint Augustin a été baptisé par Saint Ambroise et était un de ses bons amis. Saint Augustin mentionne et cite trois des hymnes canoniques de saint Ambroise : Aeterne rerum Conditor, Deus Creator omnium et Iam surgit hora tertia. Saint Augustin mentionne ensuite indirectement Veni, redemptor gentium. Au lieu de donner le titre complet, il ne donne qu'une brève citation du milieu de l'hymne, qui correspond à celle du Veni, redemptor gentium. L'hymne est également mentionné par d'autres auteurs de l'époque comme étant de saint Ambroise. Le pape Célestin le mentionne dans un sermon contre les Nestoriens, qu'il a prêché devant un synode à Rome en 430. Le Pape l'attribue à Saint Ambroise. De même, Mgr Faustus, évêque de Riez (455 ap. J.-C.) et Cassiodore (mort en 575) le citent également et l'attribuent à saint Ambroise.

L'hymne n'est pas utilisé dans le Breviarium Romanum, mais apparaît dans la Liturgia Horarum. Il est utilisé comme hymne de l'Avent pour l'Office des Lectures de l'octave d'avant Noël.

Viens, rédempteur des nations
fais voir la Vierge qui enfante
que tous les siècles s'émerveillent
enfantement digne d'un Dieu.

Non pas d'une semence d'homme
mais par le souffle de l'Esprit
le verbe de Dieu s'est fait chair
et le fruit du ventre a fleuri.

Le sein de la Vierge s'émeut,
sa virginité reste intacte ;
brillez, étendards des vertus,
car Dieu se trouve dans son temple.

Qu'il s'avance hors de sa chambre,
royal palais de la pudeur,
ce géant à double nature,
pressé de parcourir sa route !

Égal à ton Père éternel,
revêts la chair comme un trophée ;
affermis notre corps infirme
de ton éternelle puissance.

Ta crèche déjà resplendit,
la nuit exhale un éclat neuf :
que nulle nuit ne le ternisse,
qu'il brille d'une foi sans fin.

O Christ, ô Roi plein de bonté,
gloire à ton Père et gloire à toi,
avec l'Esprit Consolateur,
à travers l'infini des siècles.